Burn-out maternel, les meilleures pistes pour s’en sortir

Burn-out maternel, les meilleures pistes pour s’en sortir

Nous pensons que le burn-out est réservé aux employés. Nous appelons burn-out maternel, l’épuisement que ressentent certaines jeunes mères après la naissance de leur bébé. Entre les repas, les larmes, les colères, les couches, et les caprices, comment ne pas se sentir rapidement submergé ? Le burn-out maternel, aussi appelé fatigue maternelle ou épuisement maternel, touche de nombreuses mères.

La surcharge de travail en tant que mère, le sentiment de ne jamais se concentrer sur une activité, le manque de reconnaissance sont les facteurs déclencheurs du burn-out maternel. Nombreux sont les symptômes du burn-out maternel. Pour s’en sortir, la maman doit oser demander de l’aide et rompre l’isolement.

Le burn-out maternel : Qu’est-ce que c’est ?

Le burn-out maternel ou épuisement maternel est la réponse à long terme du corps aux situations stressantes quotidiennes. Si le terme burn-out était jusqu’ici surtout connu dans le monde professionnel, on parle de plus en plus de burn-out chez les jeunes mères, que l’on appelle burn-out maternel ou épuisement maternel.

Burn-out maternel : Facteurs déclencheurs

Il y a, de façon générale, trois facteurs qui déclenchent le burn-out maternel. Ils sont :

La surcharge de travail

Être mère, c’est une “multitâche” et il n’y a pas de possibilité de démissionner. Elle doit faire face à des urgences de tous les instants (enfant malade, baby-sitter absent, caprice de bébé, colère d’enfant, etc.)

Le sentiment de ne jamais pouvoir se concentrer sur une activité

La maman se sent toujours interrompue. Elle n’arrive pas à se concentrer totalement sur une activité. À peine qu’elle vient de commencer, d’autres tâches urgentes surgissent comme son bébé qui pleure soudainement.

Manque de reconnaissance

Les enfants remercient rarement leur mère. Mais même s’ils le font, cela peut ne jamais suffire à susciter un fort besoin d’approbation chez la maman ! Quant à la société, elle ne va pas dans le sens de la reconnaissance du statut de la mère !

Comment reconnaître le burn-out maternel, quels en sont les symptômes ?

Le burn-out maternel est une réponse à long terme au stress et à l’épuisement maternels.

Les mères débordées et stressées présentent les symptômes suivants :

Sur le plan émotionnel

• Angoisse inexpliquée après une naissance pleine de joie ;

• Irritabilité envers l’enfant et les proches ;

• Colère soudaine et incontrôlée conduisant à crier ;

• Peur de ne pas répondre à la définition d’une “bonne mère” ;

• Inquiétude à l’idée de prendre soin de son ou de ses enfants ;

• Culpabilité ;

• Solitude.

Sur le plan comportemental

La difficulté à gérer ses émotions entraîne des gestes brusques, voire violents, envers les enfants et les proches.

• Décélération du moteur ;

• Se sentir dépassé et incapable de gérer les tâches quotidiennes ;

• Insomnie et fatigue générale ;

• Perte d’appétit ou excès alimentaires.

Au niveau cognitif

• Problèmes de mémoire ;

• Difficulté de concentration ;

• Oubli ;

• Confusion.

Burn-out et mamans au bord du stress

Burn-out maternel : un tiers des mères se disent concernées - Elle

Impuissance face au bébé qui pleure, surcharge de travail, incompréhension de l’entourage, solitude, difficultés d’allaitement, équilibre entre mari et femme… telles sont les épreuves que traversent parfois les mamans après la naissance d’un enfant.

Le culte de la mère parfaite et la compétition pour la réussite (travail, couple, famille, etc.) nous font du mal : la culpabilité est souvent le sort d’une mère fatiguée qui ne peut pas tout gérer à la fois. Si la dépression post-partum et le baby blues sont des maladies bien connues, le burn-out des mères est souvent mal compris par leur entourage. Les mères touchées par la maladie, encore méconnue, mais tellement insupportable, se sentent parfois déconsidérées dans leur rôle de mères.

Le burn-out maternel : Un syndrome à reconnaitre

Les mères victimes d’épuisement maternel sont souvent silencieuses. Pourquoi ce silence ? Certaines personnes ne comprennent pas l’incapacité de la mère à rassurer le bébé, le manque de communication avec le partenaire, la comparaison avec les autres parents. Mais la plupart du temps, c’est la honte qui empêche certaines mères de manifester l’épuisement maternel.

Il n’est pas facile d’admettre qu’un bébé est parfois insupportable, que ses cris vous rendent folle et que vous perdez pied. “J’ai l’impression de quitter ma mère et de rater mon rôle”, “Parfois, je n’y arrive plus et je les laisse faire” : Les mères soufrant du burn-out ont tendance à avoir l’impression d’être de mauvaises mères.

Comment s’en sortir du burn-out ?

Comment éviter le burn-out maternel

Se remettre de l’épuisement maternel et soulager le stress est loin d’être impossible. Les mères souffrant de ce syndrome d’épuisement extrême ont besoin d’aide.

“Prenez du temps pour vous”, “Acceptez-nous de vous aider”, “Vivez votre vie comme une femme”, “Extériorisez votre mal-être”, “Impliquer votre mari”… et “Abandonnez”​​​ ​Envie de tout de réussir en même temps” : Autant d’exercices mentaux qui peuvent vous être utiles et vous sortir du pétrin.

Les deux étapes identifiées dans les lignes suivantes peuvent vous aider à remettre de l’ordre dans votre vie.

Oser demander de l’aide

Ne soyez pas seul, acceptez toutes les mains qui sont là-bas. Mieux encore, cherchez de l’aide là où vous pouvez la trouver. Cherchez de l’aide auprès de vos proches et amis. Mettez votre fierté de côté et dites non, vous n’en pouvez plus, vous avez besoin d’aide.

N’hésitez pas à en parler à votre médecin et à lui dire que vous ne pouvez rien y faire. Votre fatigue peut aussi être liée à des carences (fer, vitamine D) détectables par une simple prise de sang. Essayez d’éliminer tous les indices avec lui. Il peut aussi vous référer à un psychologue.

Vous pouvez également en parler à votre pédiatre, qui connaît très bien votre enfant et avec qui vous développez une relation de confiance. Si vous êtes une jeune maman, vous pouvez en parler à la sage-femme, qui vous a accompagnée pendant votre grossesse. Elle saura mieux que personne vous accompagner et vous donner de précieux conseils.

Le Centre PMI (Protection de la Mère et de l’Enfant) le plus proche de chez vous pourra aussi vous écouter, ou au moins vous orienter vers une agence compétente.

Rompre l’isolement

Les mères épuisées, majoritairement des mères au foyer ou des mères en congé de maternité, sont progressivement isolées du monde, se retrouvant souvent complètement isolées, « coincées » entre les quatre murs du foyer, ne restant avec leurs enfants que pour parler.

Si vous avez ce sentiment d’isolement, pouvoir exprimer vos sentiments, discuter et partager vos difficultés avec d’autres mères vous permettra de voir que, vous n’êtes pas seule et que d’autres mères traversent votre vie.

Partout en France, il existe des centres d’accueil parents-enfants, des groupes d’entraide et des structures animées par des psychologues pour accompagner les parents dans le besoin.

La plupart de ces lieux sont gratuits et ouverts aux enfants de moins de 6 ans pour, des jeux et discussions conviviaux accompagnés d’un parent ou d’un adulte familier. Les familles sont accueillies par des professionnels de l’audition. Ils forment une parenthèse pendant laquelle le parent peut souffler un peu.

Comme le dit le Conseil général du Gard, lorsqu’il s’agit de parents, c’est un lieu où l’on peut “poser ses valises”, parler de la vie quotidienne et échanger avec d’autres parents. Du côté des enfants, vous pouvez jouer et rencontrer d’autres enfants.

S’il existe d’autres ressources et soutiens près de chez vous, n’hésitez pas à chercher sur Internet ou via des réseaux de soutien à la parentalité tels que l’École des Parents.

Vous savez à présent tout sur le burn-out maternel, ce que c’est, ses causes, les signes annonciateurs de cette maladie et la manière de la prévenir ou de s’en débarrasser si vous en souffrez déjà. La meilleure façon de traiter ce mal est de consulter un médecin spécialiste, soit une sage-femme, soit un médecin psychologue.